Vendredi 14 juin 2024, l’ERAIT, Centre de Catégorie sous l’égide de l’UNESCO, a organisé à l’Université Notre Dame de Kasayi de Kananga (province du Kasaï central en République Démocratique du Congo), une conférence – débat sur le potentiel de l’hévéaculture en tant qu’alternative économique et environnementale durable au Sankuru. Cette conférence – débat a été animée par Monsieur Joël Mobunda, Monsieur Ange Valaure Djeugoue et Madame Camille Gourmet, respectivement doctorant et assistant de recherche à l’ERAIFT, apprenant master à Gembloux Agro Bio Tech (Université de Liège) et diplômée Master de Gembloux Agro Bio Tech de l’Université de Liège.La Conférence s’est déroulée sous la supervision de Professeure Joséphine BITOTA, Rectrice de l’Université Notre Dame de Kasayi de Kananga. Chaque conférencier a abordé la question sous l'angle de son projet de recherche. Joël Mobunda s'est penché sur l'aménagement intégré de l'hévéaculture en tant que moteur de l'économie locale et pour la préservation du parc national de la Salonga. Ange Valaure Djeugoue a présenté une analyse approfondie de la chaîne de valeur liée à l'hévéa. Enfin, Camille Gourmet a exploré les diverses possibilités offertes par les systèmes agroforestiers basés sur l'hévéaculture.
L’objectif principal de cette conférence – débat était de sensibiliser les étudiants et le personnel enseignant de l’Université Notre Dame de Kasayi sur les enjeux de la gestion durable des écosystèmes forestiers d’autant plus que le Sankuru est une province à vocation forestière et abrite l’une des plus grandes réserves de forêt tropicale du monde, le Parc National de la Salonga (PNS). L’habitat forestier de cette aire protégée est très diversifié favorisant ainsi la présence de toute une série d’espèces animales et forestières remarquables à l’exemple de Bonobo (Pan paniscus) qui est espèce endémique en République Démocratique du Congo et intégralement protégée. A cet effet, les conférenciers ont attiré l’attention de l’assistance que malgré l’intérêt international que revêt ce parc national, la biodiversité de ce dernier est compromise par l’exploitation non raisonnée des ressources naturelles, dont notamment le braconnage, l’exploitation du bois d’œuvre et l’agriculture itinérante sur brûlis. Ces activités représentent les principales menaces de l’équilibre écologique de cet écosystème. Dans l’optique de réduire ces différentes menaces qui pèsent sur le Parc National de la Salonga (PNS), les conférenciers ont insisté sur les outils de gestion durable des forêts, parmi lesquels, la réhabilitation des anciennes plantations d’hévéas dans le Sankuru comme moteur de l’économie locale et de la protection de ce parc.
En plus, les conférenciers ont présenté à l’assistance les différentes opportunités pour l’obtention d’une bourse d’étude en général et plus particulièrement la procédure d’obtention d’une bourse d’étude à l’ERAIFT en expliquant tous les critères d’éligibilités et les modalités de soumission de la candidature via son site internet. Plus de 300 participants, dont les autorités académiques, les étudiants et le personnel enseignant de diverses facultés de l'Université Notre Dame de Kasayi, ont pris part à cette conférence-débat. Parmi eux se trouvaient également des professeurs visiteurs venus du Canada et de Kinshasa.
L’ERAIFT remercie sincèrement l’Université Notre Dame de Kasayi à travers son comité de gestion et Son Excellence Madame la Rectrice Joséphine Bitota Diamba pour avoir facilité cette conférence – débat. Ensuite, l’ERAIFT présente sa gratitude et reconnaissance à l’Union Européenne, et ENABEL pour leur soutien financier.
